Le Panama traditionnel
Les ouvriers équatoriens
Quand les grandes chaleurs approchent, les chapeaux d’été font leurs grands retours.
Que ce soit pour se protéger du soleil, pour habiller une tenue avec élégance ou pour s’accorder avec tout, il faut faire le choix idéal par ces temps chauds et ensoleillés !
Faisons un petit tour du monde pour découvrir un chapeau soupe et léger comme l’air !
C’est en Equateur au XVIIe siècle que les premiers chapeaux Panama sont confectionnés et portés par les locaux afin de se protéger du soleil lors des activités ouvrières.
Dans ce petit pays au centre de l’Amérique, l’exposition aux chaleurs est permanente, un chapeau est donc l’accessoire de tête indispensable pour faire face au soleil et travailler dans de meilleures conditions.
Celui-ci doit être simple, léger, couvrant, souple mais aussi robuste.
C’est dans cette optique que nait le Panama !
Contrairement à son nom, il est bien fabriqué en Equateur grâce à un savoir faire traditionnel de tissage en fibres végétales de jeunes pousses de palmiers et il est distinguable par sa rosasse sur le dessus du chapeau indiquant le point de départ du travail de l’ouvrage.
La Panama n’est pas une forme de chapeau mais une matière unique et un tissage spécifique !
Un savoir-faire traditionnel
Pour réaliser ces chapeaux de paille, il faut fouiller dans les forêts équatoriales ! Trouver les meilleures plantes qui se trouvent dans ce microclimat, dégager le cœur de la plante pour créer de la paille fine afin de créer un chapeau Panama de haute qualité.Des dizaines de coeurs sont nécessaires pour créer un seul chapeau.
Les tiges de la plante sont ensuite minutieusement séparées à la main et bouillies pour ensuite être séchées.
Une fois séchées, les fibres sont blanchies dans de la fumée de soufre, puis divisées en pailles encore plus fines.
C’est au XIXe siècle que ce couvre-chef léger et souple s’exporte en Europe, en Amérique et en Asie.
Des personnalités du monde entier en ont faits leurs incontournables de l’été, en passant par des stars de cinéma, des hommes politiques et des icônes de la mode.
Tous voient en ce couvre-chef chic, un accessoire qui redonne du style à leurs dressings et s’ajuste à leurs envies.
En 1944, la Panama devient le premier produit d’exportation d’Equateur, de quoi donner le tournis à leurs fabricants traditionnels !
Une renommée mondiale !
Les productions s’activent et des modèles se distinguent pour satisfaire la demande grandissante.Les chapeaux Panama se découpent en trois styles de tissage principaux :
- Le Panama Cuenca, un tressage en forme de chevrons. Cette manière de tissage permet au chapeau d’être robuste tout en gardant une haute qualité. Fabriqué dans la ville de Cuenca.
- Le Panama Brisa, un chapeau au tressage croisé. Son tressage forme des petits carrés. Il faut au minimum 3 jours de travail à un artisan pour obtenir un brisa de qualité.
- Le Panama Montecristi, un chapeau haut de gamme qui est considéré comme la crème de la crème du Panama ! Son tissage ultrafin et serré ainsi que sa légèreté lui permettent d’être pliable et imperméable. Fabriqué dans la ville Montecrisiti, il nécessite entre 6 à 10 mois de travail.
La maison Borsalino, qui produit des chapeaux en feutres fabriqués à la main et de grande qualité en Italie, propose des chapeaux en paille inspirés du Panama Original notamment le Fedora.
Intemporel, esthétique, mais aussi robuste et durable, Borsalino a marqué les esprits avec ce modèle.
La marque Stetson très réputé dans le milieu de la chapellerie, connue pour ses chapeaux de cow-boy en cuir, se diversifie et ajoute à sa propre collection le Fedora en paille, et d'autres chapeaux Panama.
L’influence de ce style continu de traverser le temps et les époques.
Que pensez-vous de ce chapeau Panama ?
Qui sait, des surprises vous attendent peut-être cet été chez Le Chapoté !!…